Jean Patras de Campaigno, espagnol, toulousain et pour l’Empire.
La rue Campaigno a été baptisée du nom d’un ancien maire de Toulouse, partisan du Second Empire.
Capitaine des cuirassiers
À l’instar d’un ancien premier ministre, Jean Patras de Campaigno est né à Barcelone. L’armée est sa première vocation. Rien de surprenant à cela, puisqu’il est le fils d’un officier de l’armée espagnole. Il fait ainsi ses armes à la fameuse école militaire de Saint-Cyr. Lorsqu’il quitte l’armée, il est capitaine des cuirassiers.
Homme politique
C’est un homme décoré qui entre en politique. Il est en effet chevalier de l’ordre de saint-Ferdinand quand il devient conseiller municipal de 1849 à 1866. Dans la foulée, il obtient la Légion d’honneur. Bien vite, il devient adjoint au maire, puis maire et conseiller général, et enfin député de la Haute-Garonne de 1863 à 1870.
Partisan du Second Empire
Jean Patras de Campaigno fait partie de ces parlementaires acquis à Napoléon III et au Second Empire. Ce régime politique mis en place par Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, réinstaurait un régime autoritaire après la brève parenthèse de la Deuxième République. Souvent vu par le prisme des opposants au bonapartisme, le Second Empire a laissé une image contrastée. Les historiens estiment que sur les plans économique et culturel, ce fut une période prospère. Mais sur les plans politique et militaire, elle reste entachée par le coup d’État initial et par la défaite de Sedan en 1870 face à la Prusse de Bismarck qui conduit à la perte de l’Alsace et de la Lorraine.
Jean Patras de Campaigno meurt le 12 octobre 1876 à Toulouse, quelques jours avant le début du forage d’un tunnel sous la Manche.
Texte : Viviane Bergue
Illustrations : Assemblée Nationale
Site : Agence Novo