Libérer et Fédérer : Adolphe Coll
La rue Adolphe Coll dans le quartier Saint-Cyprien rend hommage à l’un des premiers membres du réseau de résistants Libérer et Fédérer.
Coll et le réseau de Silvio Trentin
Secrétaire général des Jeunesses socialistes, Adolphe Coll est l’un des premiers à avoir rejoint le réseau Libérer et Fédérer fondé en 1942 par Silvio Trentin. Trentin est un fervent antifasciste, exilé en France depuis 1926, suite à l’instauration de la dictature de Mussolini en Italie. À Toulouse, sa librairie rassemble les acteurs de la Résistance.
Libérer et Fédérer compte principalement parmi ses membres des jeunes socialistes, comme Coll. Ceux-ci n’ont plus confiance dans leur parti, la SFIO, défait politiquement et moralement. Le mouvement de Trentin porte qui plus est un programme novateur et ambitieux. En effet, il souhaite renouveler les pratiques politiques, envisage déjà l’après-guerre et appelle à la création d’une fédération européenne.
Adolphe Coll intègre son comité directeur.
La déportation
Le 4 février 1944, Coll est à l’imprimerie des frères Lion, sise rue Croix-Baragnon. L’imprimerie œuvre pour la propagande de la Résistance. Mais la Gestapo débarque. On les a dénoncés. Adolphe Coll, ainsi que les frères Lion et leurs employés, tout comme Maurice Fonvieille, autre responsable du mouvement également présent, sont arrêtés. Ils sont déportés au camp de Mauthausen.
Situé en Haute-Autriche, celui-ci est destiné aux ennemis incorrigibles du Reich, soit l’élite intellectuelle des pays occupés par l’Allemagne. Henri Lion y est gazé.
Adolphe Coll, lui, est finalement transféré en Bavière dans le camp de Flossenbürg. Il y meurt le 15 février 1945.
Texte : Viviane Bergues
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