« Un bon accueil est l’allié d’une bonne assiette »
Contre covid et marées, le bar cacahuète a ouvert ses portes, 21 rue Reclusane dans notre bon quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Depuis une dizaine de jours à peine, on peut venir découvrir ce petit bar et sa jolie cacahuète en devanture. Un endroit qui se veut simple et chaleureux, à l’image de Clément, le patron, pour qui un bon accueil est l’allié d’une bonne assiette. Raymond, c’est son surnom à ce truculent patron. Pour la petite histoire, alors qu’il était tout jeune et qu’il faisait ses armes chez une célèbre tenancière de bar place Saint-Pierre, celle-ci manifestement dure d’oreille a mal entendu son prénom et l’a rebaptisé Raymond. Un surnom qui désormais lui colle à la peau.
Sous ses airs de jeune homme, il a une sacrée bouteille Raymond et ne compte plus les heures de vol en nocturne. Et la moustache en guidon qu’il arbore a pour les pèlerins des comptoirs qui le croisent depuis pas mal d’années derrière le zinc, un air de déjà vu. Bref, chez les habitués des nuits toulousaines, nombreux sont ceux qui continuent d’appeler Clément par ce prénom d’adoption. Et ça lui plait bien.
Le ton est donné. Ici, en pleine place de l’Estrapade, chaleur et hospitalité sont les mots d’ordre. L’équipe ne sort pas de grands restaurants prétentieux, mais elle met du cœur à l’ouvrage ; « je préfère des gens mignons et pas très rapides qui font rire les gens », confie encore Clément.
Mais n’allez pas penser qu’il n’y a pas d’exigence gustative pour autant. Le bar cacahuète propose une gamme variée de vins, blanc, rouge ou rosé, et surtout, le petit plus, des « Ciccheti ». Il s’agit là de tartines vénitiennes garnies, qu’on peut commander à la pièce, par quatre ou par huit. Citons quelques mariages alléchants : confiture de figue-basilic-prosciutto, chèvre-miel-pomme-noix ou encore marmelade-magret séché-cacahuète (évidemment !).
À la Cacahuète, on pense également aux différents régimes. Sont pris en considération les vegan et les intolérants au gluten, avec des pains adaptés ou encore du « fauxmage ». On propose également des salades, pour lesquelles les accros à la viande pourront demander à rajouter des œufs ou du fromage.
Une ouverture récente dans un quartier dynamique
Autre singularité qui caractérise le bar Cacahuète, c’est qu’il est parmi les seuls dans les environs de Saint-Cyprien qui reste ouvert la journée. L’idée est aussi d’y faire un accueil pour les commerçants à proximité, qu’on puisse venir déguster un café avant de commencer le travail, ou bien y faire sa pause. Encore une fois dans l’esprit convivial entretenu par Clément, mais aussi Julien, son bras droit (impossible à manquer à la Cacahuète).
L’achat a été signé en janvier, en pleine crise Covid et l’ouverture est toute récente. La preuve, une partie des lieux est encore en travaux. Mais Clément ne se formalise pas. Le but, c’est que les toulousains et ceux d’ailleurs s’y sentent bien, et essayer de faire le plus vite possible n’est pas dans ses valeurs.
Reste ce nom ; Cacahuète. Quelque chose de simple et qui reprend cette tradition des bars aux noms un peu particuliers, sans pour autant tomber dans l’alambiqué ! Et il faut dire que pour évoquer l’apéro, difficile de penser à quelque chose de plus approprié.
Bref, une pépite… ou plutôt une cacahuète de plus dans le meilleur quartier de Toulouse.
Texte : Diane Devresse
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