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Mairie, gilets jaunes, préfecture… La grande braderie du 13 juin aura-t-elle lieu ?

La demande officielle auprès de la préfecture a été faite par Jean-Luc Moudenc, sous la pression des commerçants de Saint-Cyprien et de la Rive Droite.

Des commerçants évidemment échaudés, pour ne pas dire aguerris aux violences urbaines désormais, et qui ont bien conscience qu’il ne sera pas possible d’organiser d’événement commercial majeur dans les mêmes conditions que les 26 samedis précédents.

Ce qui est prévu à Toulouse du 13 au 16 juin

C’était une des grandes mesures annoncées dès le début de l’année 2019 par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc : une grande animation commerciale dans les rues de la ville, en juin. Objectif : « sauver » une année catastrophique, marquée par l’absence de clientèle le samedi, voir par une obligation à baisser le rideau le samedi pour éviter la casse. A l’image de ce qui se fait traditionnellement au mois de septembre dans la ville rose, il s’agit d’organiser un événement commercial majeur, type grande braderie ; qui drainerait des milliers de toulousains pendant 4 jours, avec de véritables affaires à faire.

En septembre la grande braderie fonctionne très bien. Les commerçants voyaient donc d’un bon œil cette perspective…  Jusque-là !

Pourquoi les commerçants demandent l’interdiction des manifs ?

Au moment de l’annonce de la tenue de cet évènement commercial, au mois de juin, personne n’envisageait sérieusement que les samedis de manifestations de gilets jaunes se poursuivraient jusqu’à cette fin de printemps. Or c’est le cas. Le mouvement s’installe et chaque samedi, affrontements, échauffourées et heurts opposent force de l’ordre et manifestants. Les toulousains s’y sont habitués, les commerçants aussi ; mais ces derniers ont dû faire des concessions. Concessions sur leurs ventes principalement : le week-end n’étant plus ce qu’il était.

Logiquement, ce sont donc ces commerçants qui ont demandés à « baliser le terrain ». Hors de question pour eux de participer à cet événement s’il y a le moindre risque d’affrontements.  Philippe Robardey, le président de la CCI, Vincent Aguilera qui représente la Chambre des métiers, et Jean-Marc Martinez de la Fédération des commerçants, artisans et professionnels de Toulouse, en appellent donc au préfet de la Haute-Garonne Étienne Guyot. Le maire s’est ensuite associé à leur requête. Dans un courrier en date du 13 mai 2019, ils lui demandent d’interdire toutes manifestations en centre-ville, et à Saint Cyprien, pendant ces quatre jours.

Que se passera-t-il si les manifestations ne sont pas interdites par le préfet ?

Dans un contexte social déjà tendu, pas sûr que les autorités estiment nécessaire et pertinent d’interdire les manifestations. La balle est dans leur camps. Les associations de commerçants et tous les signataires de cette lettre de demande d’interdiction, eux, sont très claires : si l’interdiction de manifester du 13 au 16 juin n’est pas officiellement formulée, les festivités n’auront pas lieu !

 

Texte by Milia Legasa

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