Trentenaire et polonaise, Ania est arrivée en France il y a une dizaine d’années. Elle vous accueille à l’Hémicycle avec un grand sourire et un délicieux accent.
Depuis 2016, c’est elle qui gère ce restaurant bien connu des initiés, au coeur du jardin Raymond VI, juste derrière le musée des Abattoirs. A l’abri du trafic et de l’agitation urbaine, l’établissement offre une terrasse immense, sertie d’oeuvres d’art contemporain.
Avant d’en devenir la patronne, Ania travaillait déjà à L’Hémicycle en tant que responsable de salle. C’est un lieu assez unique dans Toulouse, qui fait également office de salon de thé l’après-midi – et qui peut être privatisé pour une soirée.
Côté assiette, on se retrouve avec une qualité proche d’un resto gastronomique, pour le prix d’un repas dans une brasserie. Une cuisine moderne et créative, qui fait la part belle aux produits frais de saison.
L’Art de la table
Selon Ania, l’autre point fort de L’Hémicycle, c’est sa terrasse : “On est dans une vaste cour, au calme, comme dans une enceinte. On a de l’espace.” Le restaurant jouit d’une agréable proximité avec les Abattoirs. Il vit presque en symbiose avec le musée. A chaque nouvelle expo, les artistes viennent y déjeuner.
Un tantinet superstitieuse, Ania ne pose jamais le pain à l’envers – une habitude qui lui vient de sa mère. Et elle conserve en permanence un bijou en forme de fer à cheval dans son sac à main : “C’est ma soeur qui me l’a offert. C’est peut-être grâce à ça que je suis aussi chanceuse”, s’amuse-t-elle.
Plusieurs générations d’adeptes
La famille, pour Ania, c’est sacré. Et des familles, elle en voit défiler dans son restaurant, surtout le week-end. “Il y a beaucoup de clients fidèles, raconte-t-elle. Certains, je les voyais venir manger tout seuls au début, puis en couple, puis la femme est tombée enceinte, puis j’ai vu les enfants naître et grandir…”
Très attachée à Saint-Cyprien et à ses commerçants, Ania a un petit faible pour la boucherie Bannelier, place de l’Estrapade. “Ici on reste en centre-ville, mais c’est quand même un quartier indépendant. J’ai vu l’évolution en quelques années, au niveau de la qualité de vie et des commerces, c’est assez prodigieux.”
Photo by Studio le Carré
Texte by Jonathan Lagier
Site by Agence Novo