Les Galeries du CACAO FAGES, c’est une affaire de famille. Une chocolaterie-musée hors du commun, portée par l’énergie de deux frères : Jérémy (le chocolatier) et Sylvain (le manager de la boutique). Leur patronyme, Fages, figure discrètement sur l’enseigne, fondu au coeur d’un jeu de mots alléchant : “cacao-phage”, alias “le mangeur de cacao”.
De l’artisanat d’art
Pas encore trentenaire, Jérémy se définit comme un artisan pur jus. Il est aussi artiste à ses heures perdues : il crée d’impressionnantes sculptures en chocolat, qu’il expose dans la boutique face au comptoir tout en zelliges. Pendant que son frère aîné gère la boutique et les clients, Jérémy règne en maître sur le labo où sont créés tous les produits, derrière une immense baie vitrée. Chacun sa compétence, chacun son territoire.
Magie noire et chocolat…
Si Jérémy admet volontiers une légère tendance à l’autocratie dans son atelier, ce “dictateur du chocolat” reste humble, car il sait bien d’où lui vient son pouvoir : “Le chocolat permet d’hypnotiser les foules. Si on maîtrise bien les saveurs, les textures et l’aspect visuel, alors on peut manipuler 95% des gens avec du chocolat”, s’amuse-t-il.
Des chocolats bien nommés…
Jérémy travaille exclusivement des matières premières haut de gamme : du cacao équitable, issu d’une agriculture raisonnée, dans le plus grand respect de l’environnement et de l’humain. Ici, les produits phares, ce sont les “bonbons”, de sublimes chocolats fourrés aux noms évocateurs, comme par exemple :
– le “Périgord”, à base de praliné aux noix du Périgord et aux amandes de Valencia, avec une pointe de fleur de sel et des éclats de nougatine au miel de châtaignier du Lot (un bonbon qui lui a permis de remporter la Coupe de France des Jeunes Chocolatiers Confiseurs) ;
– ou le “Citrus”, une demi-sphère vivement colorée, fourrée d’une ganache à base de caramel au yuzu et au zeste de citron vert confit.
Au delà du chocolat
La boutique propose également des tablettes de chocolat d’exception et de multiples autres gourmandises, comme du pain d’épices maison, à déguster sur place avec un délicieux chocolat chaud, comme on n’en trouve nulle part ailleurs dans Toulouse.
Les frères Fages voulaient s’installer dans un quartier qui leur ressemble : cosmopolite, ouvert d’esprit, convivial. Et Jérémy est ravi d’avoir choisi Saint-Cyprien : “Il se passe quelque chose ici. La proximité est hallucinante, on se reconnaît, on se dit bonjour, on dirait un village. Je prends tous les jours le café avec le fleuriste d’en face. J’adore manger au Temps des Vendanges. On est bien, sur la place de l’Estrapade. Les autres commerçants nous ont beaucoup aidés au moment de l’ouverture. On ne s’y attendait pas du tout. On leur doit notre succès rapide.” Rapide et ô combien mérité !
Photo by Studio le Carré
Texte by Jonathan Lagier
Site Le Meilleur Quartier by Agence Novo