Joseph Vié et les maquisards de Saint-Lys
Comme bien des lieux toulousains, la rue Joseph Vié du quartier Saint-Cyprien est dédiée à un résistant tombé pour la France.
Résistant
Ouvrier chaudronnier et militant syndicaliste, Joseph Vié diffuse activement la propagande de la Résistance pendant la guerre.
Le maquis de Saint-Lys
Au printemps 1944, Jean Chaubet organise un maquis, qui prend ses quartiers à Saint-Lys deux jours après le débarquement sur les côtes normandes. Joseph Vié n’hésite pas à le rejoindre avec son fils. Il n’est pas le seul. Les volontaires sont nombreux, trop sans doute. Bien vite, alors que Joseph se charge de la cuisine, le manque d’armes et de munitions se fait sentir. On attend avec impatience un parachutage qui ne vient pas. Une grande partie des maquisards s’installe ailleurs.
Le massacre du 12 juin 1944
Le 12 juin 1944, la division SS Das Reich débarque. Pour les quelques maquisards demeurés en arrière, c’est un massacre. Les Allemands encerclent rapidement le lieu. Joseph Vié est abattu entre les fermes Lacombe et Cambrai alors qu’il fuit avec son fils. Celui-ci s’en sort. Les autres n’ont pas cette chance. Parmi les morts, on compte Jean Chaubet lui-même. Seuls les maquisards qui s’étaient installés sur un autre site parviennent à se mettre à l’abri. La division SS ne s’arrêtera pas là. Le gros des maquisards étant hors de portée, les nazis s’en prennent aux habitants des fermes environnantes. Au total, douze civils sont assassinés.
Texte : Viviane Bergue
Illustrations : Archives de Toulouse
Site : Agence Novo