Le maire de Toulouse s’est bel et bien infiltré dans une manif de gilets jaunes, dans le quartier, le 8 décembre dernier. A moto, il serait presque passé inaperçu si un journaliste toulousain ne l’avait pas reconnu.
Cette manif là, celle du 8 décembre, tout le quartier s’en souvient. A Saint Cyprien particulièrement, les affrontements entre forces de l’ordre et casseurs avaient été violents. C’est même LA manif des gilets jaunes qui a laissé le plus de traces rive gauche.
Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, s’en souvient aussi. Ce jour là, il avait décidé de venir prendre la température ; voir de l’intérieur le déroulement de ces manifestations, et pouvoir en observer tous les acteurs. Vêtu d’une tenue de motard, d’un casque, et passager d’une moto conduite par l’un de ses amis – élus également- il a pu circuler (presque) incognito dans les rues de Toulouse ; et est venu jusqu’à Saint Cyprien en fin d’après-midi.
Reconnu par un journaliste présent sur place, Jean-Luc Moudenc s’en est expliqué il y a seulement quelques jours. Dans les colonnes de Libération, il affirme avoir voulu « voir le mode opératoire et la composition» des groupes violents. Ainsi a-t-il pu constater : « l’hétérogénéité de la composition de ces groupes, chacun étant reconnaissable par des codes vestimentaires différents » explique-t-il, ajoutant avoir été marqué, également par « l’efficacité très élaborée de leur équipement d’attaque et de leur protection contre les gaz». Une efficacité qui a de nouveau fait ses preuves les samedis suivants dans nos rues.
Texte: Milia LEGASA Crédit photo: Studio Le Carré
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