Ils étaient 400 hier en fin de journée à se rassembler pour dire stop aux voitures en ville. De la Place Dupuy à Patte d’Oie, la manifestation s’est déroulée dans une ambiance bonne enfant !
« Nous sommes en 2019. Les embouteillages paralysent quotidiennement notre agglomération. Les automobiles, camions et motos asphyxient ceux qui font l’effort de pédaler ou de marcher […] Le modèle automobile est à bout de souffle », c’est en ces termes que commence le communiqué de presse de l’association 2 pieds de roues. Elle organisait pour la 2e année consécutive une manifestation contre la circulation des voitures en ville.
Un défilé sur plusieurs kilomètres
L’idée étant de montrer que l’on peut marcher, tout simplement ! Equipés d’une simple paire de jambes, d’un vélo ou d’un fauteuil roulant, les manifestants ont donc eu à cœur de montrer hier, que l’usage de la voiture était parfaitement inutile dans les rues de Toulouse. Partis de la Halle aux Grains, ils ont rejoint Saint-Cyprien, puis Patte d’Oie, en passant par le Pont neuf et la rue de Metz. Un parcours long de quelques kilomètres. Parcours déjà effectué l’an dernier, et qui vise à sensibiliser les toulousains sur la possibilité de tout faire à pieds en ville. Mais pas seulement, il s’agit aussi d’alerter les pouvoirs publics.
Alerter les autorités, sensibiliser les toulousains
Le message est avant tout politique. L’association 2 pieds de roue se bat depuis des années pour faire valoir le droit des piétons et des cyclistes d’une part ; mais aussi celui des personnes à mobilité réduite. « Leur parcours est trop souvent jalonné d’obstacles : trottoir encombré, scooters en travers, carrefour problématique, trottoir infranchissable en fauteuil » précisent-ils dans leur communiqué. Les revendications quant à elles, sont claires : l’association réclame avant tout de la place pour tous ceux qui se déplacent autrement qu’en voiture. Et dans le quartier précisément, elle demande la piétonnisation du Pont Neuf – qu’il soit réservé aux piétons, cyclistes et transports en commun ; comme Bordeaux l’a fait avec le Pont de Pierre. Elle souhaiterait également que les places Roguet et Saint-Cyprien ne soient plus des giratoires 2X3 voies automobiles mais « une seule place apaisée et végétalisée où les piétons prennent plaisir à marcher ». Et enfin le développement des livraisons à vélo, et des vélo-taxi.
Photo credit: Visualhunt
Texte by Milia Legasa
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