Cette église, à l’origine du nom du quartier éponyme, est dédiée au saint patron « de tous ceux qui vont par eaux et craignent naufrage ». Un saint qui a dû être bien souvent sollicité dans un quartier tel que Saint-Cyprien, victime des crues annuelles de la Garonne, comme celle, tragique, de 1875.
Reconstruit en 1300 dans un style typique du gothique méridional, son clocher octogonal de style toulousain imite ceux de Saint-Sernin et de l’église des Jacobins : comme eux, il présente des baies géminées couvertes d’arcs en mitre. À noter les mirandes visibles sous la couverture de la nef qui indiquent la présence d’un chemin de ronde couvert.
Le portail s’ouvre, à la base du clocher, à la Grande rue Saint-Nicolas. Sur le tympan : un haut-relief classé comme groupe sculpté au titre des monuments historiques, représentant l’adoration des mages.
L’orgue : La partie instrumentale est exécutée entre 1845 et 1847 Daublaine et Callinet (atelier). Elle remplace un orgue qui est alors revendu à Théodore Puget. Il aurait été transféré à l’église de Seysses elle est classée au titre des monuments historiques2. La console, en fenêtre, comporte trois claviers manuels (grand orgue, 9 jeux ; positif, 6 jeux ; récit expressif, 9 jeux) et un pédalier droit à l’allemande (5 jeux). Elle a été faite par Daublaine André Marie et Callinet Louis en 1848, remaniée en 1857 par Emile Poirier et Nicolas Lieberknecht, facteurs installés à Toulouse après la faillite de la maison Daubliane et Callinet. Cette partie est classé au titre des monuments historiques3. Le buffet de style néo-gothique est constitué de d’un grand corps et d’un positif de dos factice à 2 tourelles; classé au titre des monuments historiques.
Texte : Viviane Bergue / Photos : Vincent Cassano
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