De la brique et des bijoux, de l’or et de l’ocre. Chez Nathalie il ne s’agit pas de luxe mais de finesse. Tout est dans la finesse. Celui du choix des matériaux, des couleurs. Son luxe à elle, c’est sa boutique. Son charme, ce qu’elle y vend. Et son arme, son sourire.
Elle se dit assez speed et reconnaît qu’elle est au départ un peu arrivée là par hasard. Pendant plus de 10 ans, Nathalie a travaillé comme commerciale dans un karting. Elle démarchait les entreprises pour leur vendre des soirées kart. C’était son business, et elle s’y plaisait. D’ailleurs, c’est très jeune qu’elle s’est orientée dans le commerce, elle avait ça dans la peau ; elle l’a su très jeune, s’orientant rapidement vers des cours de gestion.
Le commerce dans la peau
Cette toulousaine de naissance, qui a grandi dans le quartier Croix Daurade, en a fait du chemin avant de se retrouver place Olivier ; un parcours assez classique mais très réussi. Qui s’est traduit aussi, par la naissance de ses trois filles, aujourd’hui âgées de 12, 17 et 18 ans. Installée avec sa petite famille à Montastruc la Conseillère, elle adore faire le déplacement tous les jours jusqu’à sa jolie bijouterie. Et l’âge de ses enfants lui laissant plus de marge de manœuvre : elle, n’a pas hésité quand il a fallu se lancer dans cette nouvelle aventure.
Après avoir fait face à un licenciement économique au bout de 10 ans de bons et loyaux services, pas question de se laisser abattre, Nathalie cherche ce qu’elle peut faire, prend le temps d’y réfléchir. Et décide de se lancer dans la vente de produits ô combien féminin, les bijoux.
Les bijoux, comme un nouveau souffle
Jolie femme, coquette, Nathalie affirme pourtant d’emblée, qu’elle n’en portait pas, de bijoux. On s’en étonne. « Du tout » dit-elle… Eventuellement un bracelet ou deux de temps en temps, mais rien de plus. Pourtant, il est évident qu’elle a toujours soigné son allure. Mais non. Les bijoux elle les a découverts lors de sa reconversion, et maintenant elle y prend goût. D’ailleurs ajoute-elle, tout ce qu’elle porte maintenant, elle le vend. Des bijoux qu’elle trie sur le volet. Ses clientes ne s’y trompent pas. Elle les choisi tous un par un, et prend bien soin de les mettre en valeur dans sa superbe boutique de la place Olivier. Un peu isolée au fond, elle le sait, mais ne s’en plaint pas. Ceux qui veulent venir acheter un bijou viennent, dit-elle, sereine. Une sérénité qu’elle tient à son dynamisme, et à sa stratégie de vente. Le midi elle vend ses bijoux dans les CE, au sein des entreprises ; l’après-midi, elle ouvre sa boutique. Mais rester là à attendre les clients toute la journée, ça non, elle, ne pourrait pas explique-t-elle. Elle aime les kilomètres en voiture, le mouvement, l’action ; mais aussi le calme de sa petite boutique à Saint Cyp. Son équilibre elle l’a trouvé comme ça, et ses bonnes clientes aussi, qui apprécient qu’elles viennent à elles jusque dans les couloirs de leurs lieux de travail. Et surtout, qui apprécient la vendeuse. Une femme hors pair.
Rendre les autres belles
On ne devrait d’ailleurs pas parler de vendeuse, mais de conseillère. Non seulement Nathalie choisit ses créateurs, mais en plus, elle observe ses clients à la loupe, et ne les laisse pas repartir sans être sûre à cent pour cent qu’ils ont trouvé la perle rare. « Je déteste quand les gens achètent un bijou sans l’avoir essayé » lance-t-elle, avec son franc parler, et surtout, avec un souci de la beauté qui n’a certainement pas dû échapper à ses plus fidèles clientes. « Ce que j’aime dit-elle, ce n’est pas la vente, c’est le conseil ». Elle veut que les clients regardent, touchent, essaient, et se livrent, aussi, un peu, sur leurs attentes, leurs goûts et leurs réticences, pour pouvoir leur trouver ce qui va le mieux les mettre en valeur. Et dans ce rôle elle a du talent. Elle excelle même, et y prend beaucoup de plaisir. Rendre les autres belles, elle trouve ça gratifiant ; et adore que ses clientes reviennent. Nombre d’entre elles, d’ailleurs, sont devenues des copines. Et c’est bien ce qui touche cette énergique brunette de 47 ans : savoir que son activité l’embraque dans des aventures humaines toutes plus riches les unes que les autres. « Je ne vais pas gagner des millions », mais ça me va, conclut-elle, avec le sourire.
Texte : Milia Legasa
Crédits photos: Studio Le Carré
Site Le Meilleur Quartier by Agence Novo
Plus d'informations sur Le meilleur quartier