C’était le tiers lieu à voir ces derniers mois dans les environs du quartier Saint-Cyprien
Situé au 114 rue de Cugnaux, « Chez Babayaga » (en référence au mythe slave), a été le lieu d’expression de pas moins de 42 artistes et designers. Depuis le mois d’avril, cet espace destiné à être détruit a été réaménagé pour en faire une maison-œuvre d’art à durée déterminée. Plusieurs soirées d’ouverture au public ont ainsi été organisées par les artistes et bénévoles du collectif « Salade Suprême », derrière le projet.
Un lien insolite
Bien que la communication autour du lieu ait pu échapper à n’importe qui, il était difficile de passer rue de Cugnaux ces derniers temps sans voir sa curiosité piquée. En effet, les couleurs bleutées de cette maison insolite, et la longue queue de visiteurs ne passaient pas inaperçus… Des dizaines de milliers d’intéressés affluaient régulièrement. Certains devaient même attendre près de quarante-cinq minutes pour accéder à la visite. Première étape ? Le jardin, aussi guinguette. Les visiteurs pouvaient attendre ici que ceux à l’intérieur laissent leur place. C’était également là que l’entrée à prix libre pouvait se négocier.
Un concentré de créativité urbaine
La dernière soirée d’ouverture du 7 septembre aura permis à d’ultimes échos de s’extraire de cette maison de conte de fées, de pas moins de 17 pièces. Pièces re-colorées, graffs contre papier peint, peinture, mappings, projection d’une pieuvre bleue dans un escalier « marin », salle de bains tatouée de symboles étranges… Tout à l’intérieur évoque des univers imaginaires, fantastiques voire angoissants pour certaines pièces.
Une grande œuvre collective, à laquelle la future destruction du bâtiment confère un goût d’une certaine amertume. Fort heureusement, une captation visuelle a eu lieu et devrait permettre de revisiter les lieux comme en souvenir. Quant au collectif Salade Suprême, nul doute que d’autres projets risquent d’éclore un peu partout à l’avenir, alors, suivez-les de près pour n’en rien manquer.
La maison, originellement à l’abandon, laissera sa place à un immeuble de 34 logements et une crèche d’ici fin 2026.
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