Le verdict a été prononcé et exécuté. Depuis le 8 avril, le collectif Mix’Art Myrys a dû fermer les portes de ses locaux, 12 rue Ferdinand Lassalle, qu’il occupait depuis près de vingt ans. C’est la fin de l’un des lieux autogérés les plus célèbres de la région. Mais est-ce que tout est bien « fini » pour ce lieu d’expression artistique ? Ce n’est pas la première fois qu’il pourrait se relever d’une expulsion. Saviez-vous qu’il avait initialement ouvert, il y a trente ans à Saint-Cyprien ? Revenons sur l’histoire du collectif Mix’Art Myrys.
Un collectif itinérant
Créé dans l’illégalité en 1995, il a occupé de nombreux lieux au cours de son histoire mouvementée. Le premier a été l’ancienne usine de chaussures Myrys. Située à la jonction entre Saint-Cyprien et la Patte d’Oie, elle vit encore via le nom du groupe. D’un squat à l’autre, en passant notamment par la rue de Metz, Mix’art Myrys pose ses valises légalement rue Ferdinand Lassalle du côté des Ponts Jumeaux.
Mix’Art Myrys, c’est avant tout un collectif d’artistes
De nombreuses productions et représentations de tous ordres y ont eu lieu. Plusieurs générations de toulousains s’y sont rendus pour y vivre des soirées d’anthologie. Mais voilà, en 2021, la mairie de Toulouse décide de la fermeture administrative des lieux. Suiteà plusieurs recours judiciaires, c’est finalement ce 8 avril 2024 que le rideau s’est pour la dernière fois fermé sur la scène toulousaine culte.
Quel avenir pour le collectif ?
Les locaux seraient en passe de devenir une future école. Mais qu’adviendra-t-il de Mix’Art Myrys ?
Après trente ans, le collectif d’artistes a été une source d’inspiration pour de nombreux autres groupes, qui portent d’une façon ou d’une autre leur héritage. Que ce soit d’ordre matériel ou en idées d’organisation, Mix’Art Myrys a allumé un feu que toutes les démarches de la mairie n’aura pas su éteindre. Si le collectif Mix’Art Myrys n’a plus de présence « physique » pour le moment, son rôle artistique, culturel et politique n’est pas encore achevé.
Les élections municipales de 2026 pourraient aboutir sur un changement de la politique menée à Toulouse, notamment sur ces lieux autogérés. Même si on ne sait pas encore sous quelle forme, il ne fait que peu de doute que Mix’Art Myrys n’a pas dit son dernier mot.
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