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Bientôt un lieu de baignade dans la Garonne à Toulouse ?

Les étés à épisodes caniculaires se succèdent dans la Ville Rose. En réaction à ce phénomène, la municipalité cherche des stratégies pour concevoir une Toulouse plus fraîche. L’un des sujets  récurrents mis sur la table est celui d’un potentiel lieu de baignade dans la Garonne, depuis le quartier Saint-Cyprien. Mais où en est-on ? Et pourquoi cela n’a-t-il pas encore été fait ?

Peut-on se baigner dans la Garonne ?

Un arrêté municipal datant de 1976 interdit toute baignade dans la Garonne. La question de la qualité de l’eau, soumise à de hautes normes, empêchait de reconsidérer cet arrêté, hors évènements exceptionnels. Mais face aux vagues de chaleur persistantes, des mesures ont été prises afin de réhabiliter ces lieux de baignade. En 2016, déjà, la base de loisirs de La Ramée aménageait un espace pour faire trempette. Alors, pourquoi pas de nouveau la Garonne ?

Une question économique ?

Une étude de faisabilité avait été mise en place en 2019, au Port Viguerie. Ce n’est pas tant la qualité de l’eau qui avait empêché le projet, mais son coût trop élevé. Aujourd’hui, la même question se pose au niveau de la Prairie des Filtres. Le succès de Toulouse Plages n’y est pas pour rien. Ce bassin flottant prolongerait cette dynamique des événements estivaux gratuits en faveur des toulousains, estime la mairie.

Ainsi, le bassin envisagé ferait 50 mètres pour pouvoir nager en longueur sur six voire huit couloirs. On trouverait également un espace récréatif avec une plage aménagée et sécurisée.

Un plongeon dès 2024 ?

Dans l’appel d’offres que la mairie a lancé, il serait question de moduler une période d’exploitation entre la mi-mai et la mi-septembre, en fonction des coûts d’exploitation. L’idéal serait qu’un tel espace puisse s’installer dès le mois de mai 2024. De plus, comme l’explique l’adjointe aux sports à la mairie de Toulouse, Laurence Arribagé, tout ne se limite pas aux coûts et au personnel à engager : il y a aussi les normes Natura 2000 à respecter, la faune et la flore de la Garonne, etc. Tout cet aspect écologique n’est pas à négliger, surtout si l’on veut prétendre à une Toulouse plus fraîche.

Le centre-ville a déjà partiellement été aménagé avec des ombrières, comme à la place du Capitole, dans la rue Alsace-Lorraine ou dans les Ehpad. Est aussi mis en place le projet de végétaliser certaines rues, comme celle du Pont Saint-Pierre, et les crèches. Mais ces initiatives de la mairie, bien que bienvenues, sont-elles suffisantes ? Certains quartiers plus excentrés restent davantage gouvernés par le béton et le goudron, et le centre-ville n’occupe qu’une portion de la Ville Rose, qui souffre toute entière de ces températures difficiles en été. Ainsi, d’autres solutions plus pérennes restent à trouver pour profiter à toutes et tous, mais lesquelles ?

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