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Aux Abattoirs, Giacometti succède à Saint-Phalle

C’est le 5 mars que s’achèvera l’exposition Niki de Saint-Phalle au musée des Abattoirs, à Saint-Cyprien. Elle aura rencontré un franc succès, avec plus de 110 000 visiteurs au compteur depuis le vernissage. Il s’agit là d’un record, un chiffre qu’on ne dépasse pas si souvent hors de Paris ! Pierre Esplugas-Labatut, élu en charge des musées et président des Abattoirs, déclare, enthousiaste, que cette réussite incite à poursuivre le cycle des grandes expositions. De tels événements créent une dynamique vertueuse pour Toulouse et ses environs.

Un nouveau grand nom du XXe siècle résonne déjà pour la prochaine rétrospective de taille qu’accueillera le musée : celui d’Alberto Giacometti (1901 – 1966). Artiste sculpteur, peintre et graphiste, qui a grandement influencé les mouvements surréaliste et cubiste pendant un temps de sa carrière. Si la date précise de l’exposition n’est pas encore connue, elle serait prévue pour l’automne 2023.

Annabelle Ténèze, conservatrice du patrimoine et directrice des Abattoirs, a annoncé que l’exposition serait centrée sur la dernière période de l’œuvre de Giacometti (entre 1945 et 1966). La fondation Giacometti de Paris monte l’exposition de concert avec les Abattoirs, avec entre autres le prêt d’une œuvre iconique du sculpteur : l’Homme qui marche.

Elle ajoute : « Un ensemble magnifique de sculptures, peintures, dessins, gravures, portraits de Giacometti signés de grands photographes, occupera tout le rez-de-chaussée des Abattoirs. Il y aura aussi des œuvres réalisées par des artistes contemporains, en rapport avec Giacometti. »

Pour le printemps et l’été à venir, d’autres artistes sont mis à l’honneur au musée des Abattoirs. Du 6 avril au 27 août, on pourra admirer les créations de Liliana Porter, qui tiendra là sa première rétrospective en France avec des œuvres allant des années 60 à aujourd’hui. L’artiste graveuse argentine passera d’ailleurs quelques jours à Toulouse à cette occasion, pour créer une installation dans la nef.

À ces dates, on trouvera aussi les œuvres de Tabita Rezaire, artiste franco-danoise, également thérapeute en « santé-tech-politix », agricultrice et professeure de yoga. Elle y réalisera trois grandes installations-réflexions sur notre rapport à Internet et à son flux.

Anatole Williame

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