Françoise Nuñez est née à Toulouse. Décédée le 24 décembre dernier à l’âge de 64 ans, elle a consacré sa vie à la photographie et aux voyages. Avec une exposition dédiée à l’ensemble de son oeuvre, le centre culturel de Saint-Cyprien entend aujourd’hui lui rendre hommage.
Depuis le 8 septembre, et jusqu’au 4 novembre, il est donc possible d’y aller admirer le travail de l’artiste. D’une lumineuse sobriété, son travail est né de sa passion qu’elle partageait avec son mari, Bernard Plossu. À travers leurs voyages, il était nécessaire pour eux de capter des instants de vie, des ambiances, des contrastes. Un travail toujours à la recherche du réel, jamais retouché.
« Un lointain si proche Éthiopie, Inde, Japon… Il semble que sa photographie ne se déploie que dans cet état d’apesanteur, d’ouverture au monde qu’offrent ces moments privilégiés où l’on se retrouve soudain plongé dans un quotidien dont on ignore encore les règles. Aucun attrait pour l’exotisme chez elle, mais plutôt le désir, par le voyage, d’éprouver une forme d’hypersensibilité, de conscience neuve de la vie, et de mettre en images. (…) La photographie de Françoise Nuñez est ainsi : pas de moment décisif, mais un écoulement du monde qui vous traverse comme une rivière. »
Ces mots, nous les devons à Didier Brousse, son agent. À ses côtés depuis de nombreuses années, il accompagnait Française Nuñez notamment dans sa galerie Camera Obscura.
Enfant de Toulouse partie photographier le monde, il semble évident que son travail revienne ici, à St-Cyprien, là où elle a grandi. Un ultime hommage pour une artiste toulousaine de renom, un hommage à l’égal de son travail : intimiste et ouvert sur le monde.
N’attendez pas pour découvrir l’univers singulier d’une grande dame de la photographie.
Diane Devresse
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