Le Musée des Abattoirs, lieu culturel phare de St-Cyprien, est depuis le 30 juin dernier arpenté par une fleur d’un autre genre…
Si elle est figée dans son mouvement, les passants, intrigués, s’arrêtent dès qu’ils la voient. Il faut dire que cette fleur monumentale qui marche ne nous laisse pas de marbre.
Cette œuvre, nous la devons à Fernand Léger, peintre, céramiste et sculpteur français du XXe siècle. Tout au long de son œuvre, l’artiste a mis les fleurs à l’honneur. On les retrouve notamment dans ses peintures et lithographies. Pour ce qui est de la sculpture, Fernand Léger réalise sa première « Fleur qui marche » en 1952, quelques années avant sa mort. Il en fera bien d’autres, qui poseront leurs pieds partout dans le monde : France, États-Unis, Japon, Canada… Aujourd’hui, le musée des Abattoirs accueille une des « petites » dernières de cette grande famille fleurie.
Mesurant pas moins de six mètres de haut pour cinq mètres de large, cette fleur à pieds est arrivée en pièces détachées depuis New York. Il a fallu deux jours pour la rassembler complètement et renforcer son socle. Cette version a troqué son multicolore originel pour le bronze, plus sobre, mais pas moins resplendissant sous le soleil toulousain.
Remplaçant la Rampe Cyloïdale de Raphaël Zarka, elle fait écho à d’autres œuvres du musée en bronze peints, comme Le Grand Tournesol ou Les Femmes au perroquet. Cet entremêlement thématique est voulu : Fernand Léger croyait profondément à un art vivant qui s’améliore, se modifie, se collectivise. À ce titre, elle n’est que « prêtée » au musée des Abattoirs.
Profitez donc de sa présence pour faire un bout de chemin avec elle. Statique, vous dites ? Que nenni ! On ne saurait arrêter la Grande Fleur qui marche.
Diane Devresse
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