Sis au 25 rue de la République, l’hôtel Virebent tire son nom du céramiste toulousain Gaston Virebent, auteur du tympan de la Dalbade.
Les Virebent
Au XIXe siècle, la famille Virebent a marqué Toulouse de son empreinte. Le père, Jacques-Pascal Virebent, a notamment achevé la construction de la place du Capitole, tandis que le fils, Auguste Virebent, a mis au point un procédé de production de décors en série en terre cuite, la plinthotomie. Grâce à celle-ci, les façades de Toulouse et des villes environnantes se sont vite ornées de frises, de colonnes et de statues. La Ville rose montrait par là sa préférence à une architecture à l’italienne, avant la déferlante du style haussmannien.
Gaston Virebent
Mais c’est au petit-fils, Gaston Virebent (1837-1925), dont le tympan de la Dalbade est une belle imitation du Couronnement de la Vierge de Fra Angelico, que rend hommage le nom de l’hôtel éponyme du quartier Saint-Cyprien. C’est en effet ici que le céramiste résidait.
Un hôtel du XVIIIe décoré de terre cuite
L’hôtel lui-même date de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Une partie des décorations en terre cuite est due à Gaston Virebent. La façade est percée de grandes fenêtres rectangulaires et embellie de refends et de balcons en fer forgé. Au-dessus de la porte cochère, la clef d’arc d’un avant-corps révèle la tête d’Hercule, couverte de la dépouille du lion de Némée. Sur un motif de pattes croisées d’où s’échappe une queue, des mufles de lion animent les consoles des balcons. Au sommet, des dauphins, tritons et coquillages en terre cuite entourent le dieu Neptune et son épouse Amphitrite.
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Photos : Vincent Cassano
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