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Studio Le Carré

Un vrai studio photo, avec l’âme de ses propriétaires en bonus. Etienne et Elisa se sont trouvé un défi commun : faire vivre, à Saint Cyprien, un concept déjà bien en place à Lyon. Ils le relèvent tous les jours. Vivent une vie à cent à l’heure, faite de rencontres, de fun, et de travail. Avec passion et acharnement, ils ont monté de toute pièce leur studio, et ont su imposer leur regard, leur talent et leur style.

Elisa ou le condensé d’énergie positive

Elle a la chaleur des femmes des îles et le sourire qui va avec, pourtant, si elle a grandi en Guadeloupe, sa peau blanche comme la neige ne saurait cacher que ses origines ne sont pas aux Antilles, mais bien en métropole, et pas loin d’ici.

Ses grands-parents sont originaires du Tarn, enfant, Elisa y passe toutes ses vacances. Elle ne connait la France que l’été, quand les journées sont longues et les soirées chaudes, le reste de son temps, petite fille puis ado, elle le passe en Guadeloupe. Le froid et la grisaille, elle ne les découvrira qu’à son arrivée en métropole, seule, à l’âge de 17 ans.

Le bac en poche, ses parents l’accompagnent : ils sont prêts à la laisser voler de ses propres ailes ; ils l’aident à s’installer pas très loin de Saint Cyprien, déjà, à Patte d’Oie. Ils veulent qu’elle soit dans de bonnes conditions pour ses études. Ils sont fiers, même, de voir leur fille entamer des études d’archi.

Mais ça ne se passera pas comme prévu. La vie, la liberté et l’envie d’autre chose. Elle n’ira pas au bout, préfère servir dans des bars. Petits jobs qu’elle fait avec un vrai plaisir. « Oui j’adorais ça dit-elle, c’était un rêve de petite fille». Cette vie-là, faite de rencontres, foisonnante de monde et qui grouille de petites histoires, elle en avait envie. Elle quitte les études d’archi sans aucun regret : « c’était trop compliqué, moi j’aurais aimé faire les beaux-arts » dit-elle. En attendant, elle reste serveuse, rencontre Etienne, se lance, avec lui, dans la photo. Se forme, seule, en travaillant en parallèle dans les bars, dépense une énergie incroyable à tout mener de front ; et devient photographe. Une vraie, une pro. Une pro, le sourire aux lèvres, toujours, et la foi en la vie.

Beaucoup de fougue, une vraie gnaque et du talent ; lui c’est Etienne

Un écorché vif. Un bonhomme monté sur ressort, un sourire qui décape, une gouaille. Une vraie intelligence dans le regard, de cette lueur qui vous percute, et pourtant ; à l’école il n’a jamais pu l’exprimer cette intelligence-là. Trop de souci, trop de révolte en lui.

Etienne a grandi sans père, élevé par une mère célibataire, à Ancely ; et jusqu’à ce qu’il découvre la photo, il garde un petit fond de haine en lui. Une rage à peine contenue. Sa colère, il la trainera sur les bancs de plusieurs établissements, et notamment un que l’on connait bien ici : l’Ecole Saint Nicolas. Privé et catholique, « oui j’étais plus cadré » reconnait-il.  Sans pour autant se débarrasser de cette révolte sourde qui lui colle à la peau, il arrive au BAC : un bac Sciences et technique de laboratoire. Déjà on voit poindre l’avenir, le début d’une vocation. Mais il ne sait pas encore laquelle, et il mettra encore un peu de temps avant de l’avoir, sa révélation.

La vingtaine déjà entamée, une histoire d’amour le mène à Lyon. Il y cherche du travail. Trouve un poste à la FNAC et petit à petit, s’intéresse aux appareils photo. Puis à La Photo. La Photo comme discipline. La Photo comme un monde qui s’ouvre à lui.

Il l’a sa révélation. Et il l’a aussi grâce à un homme, qui l’a pris sous son aile, qui lui a tout appris, jusqu’à la confiance en soi. Cet homme c’est Etienne Ruggeri, qui l’a accueilli comme stagiaire, dans son Studio Le Carré lyonnais.

C’était il y a 8 ans, depuis, tout s’est éclairé c’est le cas de le dire pour cet homme qui aujourd’hui ne jure que par ça. La lumière. La lumière qu’il cherche sans cesse dans ces photos.

La lumière, c’est ce qui le fait vibrer, et depuis plusieurs années maintenant, c’est même ce qu’il le fait avancer.

La photo, mais ensemble

Et c’est précisément par ce biais-là, celui d’une belle lumière, d’une belle soirée, de celles qui vous envoient des couleurs plein la vue, que ces deux-là se sont rencontrés. Elle marchait en bas de chez lui « avec une copine et un short noir en dentelle ». Suffisamment joli le short en dentelle, pour qu’il lui prenne subitement l’envie d’aller promener son chien, l’appareil photo toujours à portée de main. Elle prenait quelques clichés, déjà, elle aussi, ce soir-là, pour s’amuser. Etienne et Elisa ne se connaissent pas à ce moment précis ; et ils savent à peine, à cet instant, formuler leur passion pour la photo. Pourtant c’est bien de là que tout partira. Ce soir-là, celui de leur rencontre, ils parlent photos, et ils commencent sûrement un peu à parler d’amour.

Ce soir-là ; ils ne le savent pas mais ils posent les bases de leur histoire. L’amour et la photo. Une base qui les mènera loin. Dans ce local de la rue Arzac, à trimer pour le rénover, le transformer en véritable studio. Ce local qu’ils sont dégoté grâce à Fred de l’agence Novo, au hasard d’un apéro. Loin, sur les chemins des belles rencontres ; comme celle que le couple a fait avec Luisa, stagiaire au départ, devenue proche collaboratrice, indépendante mais à leurs côtés, après un diplôme dans une grande école de photo.

Une belle base, qui les a menés loin, donc, dans cette aventure riche et pleine de surprises, qui les poussent toujours, tous les deux, à chercher la lumière.

 

Texte : Milia Legasa

Photos : Studio Le Carré

Site by Agence Novo

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