Marie Magné, populaire institutrice de Saint-Cyprien.
Il arrive parfois qu’une rue soit baptisée en hommage à une personnalité locale, que l’Histoire oublie ensuite. C’est le cas de la rue Marie Magné, dans le quartier Saint-Cyprien, à Toulouse.
Une personnalité oubliée
Qui se souvient de Marie Magné aujourd’hui ? Plus personne hélas, au grand dam du conseil municipal de 1933 qui eut l’idée de donner son nom à une rue de Saint-Cyprien. À l’époque, Marie Magné est une personnalité populaire du quartier, décédée en 1929. Autant dire qu’elle est encore dans les mémoires.
Figure toulousaine de l’éducation
Née en 1857, Marie Magné est l’une des premières femmes à intégrer l’École départementale d’institutrices de Cintegabelle. Elle n’a alors que 16 ans. Trois ans plus tard, elle en sort première de sa promotion. On la nomme à Toulouse. Elle exerce d’abord à l’École de filles des Minimes. Puis, elle dirige l’École de Saint-Cyprien (actuelle école Lamartine) jusqu’en 1904, avant de prendre la tête de l’École Saint-Aubin (actuelle école Michelet) où elle terminera sa carrière.
Bien ancrée dans le territoire, on salue son dévouement à son métier et à l’éducation populaire. C’est pourquoi le conseil municipal de 1933 la voit comme une figure de proue de l’enseignement laïc. Elle est, selon leurs dires, un symbole tant pour la population toulousaine que pour l’enseignement. Et à lire leur éloge dithyrambique, on se dit qu’il est fort dommage que si peu de documents conservent sa trace.
Texte : Viviane Bergue
Photos : Maïlys Llinas
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