Patrimoine

Les bains publics de Saint-Cyprien

Les bains publics de Saint-Cyprien.

Jusqu’en 1992, le quartier Saint-Cyprien disposait de bains publics, souvenir d’une époque où tout le monde ne disposait pas d’une salle de bains.

Les bains publics ou l’hygiène accessible à tous

La mosaïque de grès signalant les bains publics de Saint-Cyprien est toujours là. Mais derrière la porte désormais, point de bains mais la maison de la citoyenneté. Les bains publics n’existent plus depuis maintenant plus de vingt ans. Ils ont pourtant permis à de nombreux Toulousains d’accéder à l’hygiène corporelle.

En effet, jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, rares sont ceux qui jouissent d’une salle de bains dans leur logement. Les bains publics sont donc la solution pour qui veut rester propre. Pour la somme modique de 1,25 francs, on peut se doucher dans une des vingt-quatre cabines que comptent les bains de Saint-Cyprien.

Une idée d’Étienne Billières

C’est la mairie socialiste d’Étienne Billières qui a l’idée d’installer ces bains à l’emplacement de la hallette nord du marché Saint-Cyprien. Elle multiplie alors les structures d’hygiène publiques. Les architectes Jules Milloz et Jean Montariol sont chargés de concevoir le pavillon de douche. Celui-ci est inauguré en 1931.

L’obsolescence des bains publics

Soixante ans plus tard, les Toulousains n’ont plus besoin de se rendre aux bains publics. Salles d’eau et salles de bains font désormais partie intégrante des logements. Les bains publics délaissés sont finalement démolis, au regret de certains qui voudraient les conserver pour l’usage des plus démunis.

Le bain public, une tradition ancienne

Il est à noter que la tradition des bains publics est toutefois bien antérieure aux questions d’hygiène et de salubrité chères à l’époque moderne. Les Romains allaient ainsi aux thermes. Et au Moyen Âge, période souvent décriée pour sa saleté, on avait les étuves. Ces lieux avaient tout à la fois un but hygiénique et une dimension sociale. On s’y rencontrait, on s’y faisait coiffer, et bien d’autres choses.

Aujourd’hui encore, certains pays conservent vivante une tradition du bain public comme le Japon avec les onsen, et les pays arabes avec le hammam.

 

 

Texte : Viviane Bergue

Photos : Vincent Cassano

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